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Dans Anthropologie de la douleur, publié en 1995 aux éditions Métailié, David Le Breton propose une analyse de la douleur en tant que phénomène culturel et social. Il soutient que la douleur ne se limite pas à une expérience physiologique, mais qu'elle est profondément influencée par les contextes sociaux, culturels et personnels. Ainsi, la manière dont une personne perçoit et exprime la douleur est façonnée par son environnement et son histoire individuelle.Le Breton explore également la distinction entre douleur et souffrance. Alors que la douleur est une sensation physique, la souffrance englobe les dimensions émotionnelles et existentielles de cette expérience. L'auteur examine comment la signification attribuée à la douleur peut en moduler l'intensité et l'impact sur l'individu. Par exemple, une douleur acceptée ou recherchée, comme dans certains rituels ou pratiques sportives, peut être vécue différemment d'une douleur subie.​En somme, cet ouvrage met en lumière la complexité de la douleur humaine, en soulignant qu'elle est indissociable des significations que les individus et les sociétés lui attribuent. Il invite à une compréhension plus nuancée de la douleur, qui dépasse les approches purement médicales pour intégrer les dimensions culturelles et subjectives de cette expérience universelle.

Dans La maladie, catastrophe intime, publié en 2013 aux Presses Universitaires de France dans la collection « Questions de soin », Claire Marin explore la manière dont la maladie bouleverse l'existence individuelle. En 80 pages, elle examine comment la maladie, au-delà de ses manifestations physiques, affecte profondément l'identité et la perception de soi.​ furet.com L'auteure analyse le vécu du malade, mettant en lumière la rupture que la maladie impose dans le cours de la vie. Elle souligne que la maladie n'est pas seulement une atteinte corporelle, mais aussi une expérience qui remet en question les repères personnels, les projets et les relations sociales. Cette réflexion s'inscrit dans une perspective philosophique qui interroge la vulnérabilité humaine et la manière dont la maladie révèle la fragilité de notre condition.​ Claire Marin insiste sur l'importance de reconnaître la dimension subjective de la maladie, souvent négligée dans les approches médicales centrées sur les symptômes et les traitements. Elle plaide pour une écoute attentive du récit du patient, considérant que la parole du malade est essentielle pour comprendre l'impact de la maladie sur sa vie.​ En somme, La maladie, catastrophe intime offre une réflexion profonde sur l'expérience de la maladie, invitant à repenser la relation entre soignants et soignés. L'ouvrage propose une approche humaniste du soin, attentive à la singularité de chaque parcours de maladie et à la nécessité de considérer le malade dans sa globalité.

Le livre Souffrance et douleur. Autour de Paul Ricœur, dirigé par Claire Marin et Nathalie Zaccaï-Reyners, publié en 2013 aux Presses Universitaires de France dans la collection « Questions de soin », propose une réflexion pluridisciplinaire sur les expériences de la souffrance et de la douleur, en s'appuyant notamment sur la pensée du philosophe Paul Ricœur.​L'ouvrage s'ouvre sur une réédition du texte de Paul Ricœur intitulé « La souffrance n’est pas la douleur », prononcé en 1992. Dans ce texte, Ricœur distingue la douleur, expérience physique et localisable, de la souffrance, qui engage la totalité de l’être et affecte profondément l’identité et la relation à autrui. Cette distinction permet d'explorer les dimensions éthiques, existentielles et sociales de la souffrance, en particulier dans le contexte du soin.​Persee+4Cairn Info+4PhilPapers+4Les contributions qui suivent ce texte initial offrent des perspectives variées sur les implications de cette distinction dans le domaine du soin. Les auteurs, issus de disciplines telles que la philosophie, la médecine et les sciences humaines, examinent comment la reconnaissance de la souffrance comme expérience subjective et relationnelle peut influencer la pratique soignante, en mettant l'accent sur l'écoute, la narration et la prise en compte de la singularité de chaque patient.​Cet ouvrage vise à enrichir la compréhension des professionnels de santé, des philosophes et des chercheurs en sciences humaines sur les enjeux liés à la souffrance et à la douleur. En s'appuyant sur la pensée de Ricœur, il encourage une approche du soin qui reconnaît la dimension humaine et relationnelle de la souffrance, au-delà de sa seule manifestation physique.​En somme, Souffrance et douleur. Autour de Paul Ricœur est une ressource précieuse pour ceux qui s'intéressent à l'éthique du soin, à la philosophie de la santé et à la manière dont la reconnaissance de la souffrance peut transformer la relation soignant-soigné.​

Sous la forme d’une nouvelle vive, enlevée et pleine d’humour, Emmanuel Urbu nous livre un récit percutant et singulier : celui de « son parcours de soin », marqué par les troubles bipolaires et l’addiction. Avec une plume incisive et accessible, Consultation explore les méandres de la maladie psychique, du diagnostic à la reconstruction, en passant par les effets du système de soins et les rencontres humaines, parfois absurdes, souvent touchantes. Ce texte court, rythmé et plein d’autodérision, touche juste. Il donne à entendre la voix d’un homme qui, après des années de galère, s’est réapproprié son histoire et son pouvoir d’agir. Aujourd’hui écrivain, patient-formateur et pair-aidant professionnel, Emmanuel Urbu poursuit son engagement en santé mentale à travers l’écriture, la transmission et la marche. Un texte qui fait du bien, et qui résonne longtemps après la dernière ligne.

Cette courte vidéo explique de façon claire et illustrée ce qu’est l’Éducation Thérapeutique du Patient. Elle montre comment l’ETP aide les personnes vivant avec une maladie chronique à mieux comprendre leur santé et à devenir actrices de leur parcours de soin. Un support idéal pour faire découvrir l’ETP aux patients, à leurs proches ou aux professionnels.

Le rapport publié en 2024 par la Laurie M. Tisch Illumination Fund explore les apports des pratiques artistiques dans le domaine de la santé, à partir de l’expérience menée pendant six ans à New York dans le cadre de l’initiative « Arts in Health ». Cette deuxième édition met en lumière la manière dont l’art, sous toutes ses formes, peut devenir un véritable levier de mieux-être individuel et collectif, en particulier dans les milieux urbains confrontés à des enjeux sociaux, économiques et sanitaires complexes.L’étude présente de nombreux exemples de projets artistiques intégrés à des actions de santé publique, en lien avec des structures culturelles, sociales et médicales. Elle montre comment les pratiques artistiques participent à apaiser les souffrances psychiques, à restaurer le lien social, à encourager l’expression de soi et à soutenir les processus de résilience. Ces approches sont particulièrement utiles dans l’accompagnement des personnes confrontées à des traumatismes, des troubles psychiques, ou vivant avec des maladies chroniques liées au vieillissement.Les activités artistiques – qu’il s’agisse de danse, de théâtre, de création visuelle ou sonore – offrent des espaces d’écoute, de reconnexion et de partage. Elles favorisent la parole autour de thématiques souvent taboues, comme la santé mentale, et contribuent à réduire les stigmatisations. Le rapport met aussi en évidence l’importance d’un soutien institutionnel durable, permettant aux organisations impliquées de se structurer, de collaborer et d’évaluer l’impact de leurs actions.Enfin, le document insiste sur la nécessité de considérer les arts comme une composante à part entière des politiques de santé. Ils ne relèvent pas uniquement du « supplément d’âme », mais bien d’une approche transversale, accessible et porteuse de transformation sociale.